Projets de recherche de l'OHM
Cette page affiche la liste des projets de recherche de l'OHM Pays de Bitche dans la base de données du LabEx DRIIHM
42 résultats
Porteur: Benjamin Cancès
Coporteurs: Pascale Bauda, Vincent Robin
Disciplines:
ArcheobotaniqueBiogeochimieBiologieEcologiePaleoenvironnementPedologieMots clés:
TourbièreDiversité VégétalePaléoenvironnementDiversité MicrobienneActivités MilitairesContaminationsEléments Traces MétalliquesArsenicCuivrePlombZincIsotopieMobilitéArchiveRésumé:
Bien que les tourbières remplissent des fonctions environnementales et patrimoniales essentielles, ces milieux sont menacés par différentes activités anthropiques. Depuis plusieurs siècles le Pays de Bitche est notamment structuré autour de l’activité militaire. Une étude menée en 2018 a montré que les tourbières acides du camp militaire de Bitche et la nappe superficielle qui y circule n’étaient pas impactées par des composés pyrotechniques (perchlorates et composés nitroaromatiques) émis par les activités militaires. En revanche, les tourbières présentent en surface une forte contamination en éléments traces métalliques (As, Cu, Pb et Zn) qui pourraient affecter leur fonctionnement biogéochimique. Les objectifs généraux de ce projet consistent à compléter les travaux initiés en 2018 sur ces milieux. Bien que l’origine miliaire de la contamination métallique semble évidente, une contribution de sources plus anciennes (métallurgie, verrerie, etc) devra être vérifiée. Une attention particulière portera sur l’identification de la réactivité et de la forme chimique des ETM afin de comprendre leur comportement dans ces milieux et d’évaluer leur influence sur la structure des communautés microbiennes. Enfin, la datation des tourbières sera affinée et les analyses paléo-environnementales poursuivies afin de reconstituer l’évolution de l’environnement végétal depuis le Néolithique.
Participants:
Pascale Bauda, Vincent Robin, Marie Ponthieu, Béatrice Marin, Jessy JaunatPorteur: Damien Ertlen
Disciplines:
GeographiePaleoenvironnementMots clés:
paysages agrairespaléoenvironnementdéprise agrairepartie centrale du Pays de Bitchegestion de l'environnementRésumé:
Ce projet constitue le prolongement d’un projet financé en 2018 intitulé « Histoire des paysages agraires dans le Pays de Bitche depuis l'Antiquité : approches géographiques, paléo-écologiques et archéologiques. » Ce projet regroupe des géographes, et des paléo-écologues autour de la question de l’histoire des paysages. Nous proposons de nous pencher sur la question des formes agraires et sylvicole et de leurs héritages dans le Pays de Bitche et plus particulièrement dans sa partie centrale. Ces formes agraires, rideaux de culture, terrasses, champ bombés formant un parcellaire… sont souvent partiellement conservées dans le paysage même quand elles ne sont plus fonctionnelles. Elles nous renseignent sur l’histoire du paysage et ses dynamiques d’évolution. Certaines formes sont hérités de l’Antiquité ou du Moyen Age tandis que d’autres ont seulement quelques décennies. A travers l’inventaire, la description et la compréhension de ces formes nous souhaitons améliorer le suivi des dynamiques paysagères en particulier dans le contexte spécifique de déprise agraire.
Participants:
Benjamin Keller, Vincent Robin, Pierre-Alexis Herrault, Dominique SchwartzPorteur: Denis Mathis
Coporteurs: Chiffre Emmanuel
Disciplines:
GeographieHistoireSociologieMots clés:
Militarisationpaysagereprésentationchâteauxterritoire de défenseRésumé:
Le Pays et la ville de Bitche possèdent un important empilement de traces de la militarisation et de la guerre (polémopaysages). Il s’agit de vestiges de phases de militarisation et d’affrontement dans la région liée à la construction de frontières. Les traces, les « marquages morts » ou les « marquages vifs » illustrent aujourd’hui ce riche passé militaire. La situation de ce territoire aux confins du duché de Lorraine et de l’Alsace puis de la France et de l’Allemagne lui a valu de jouer un rôle considérable pendant plusieurs siècles. L’importance stratégique du Pays de Bitche s’organise de part et d’autres de « frontières » et de territoires en évolution. Ils peuvent s’identifier à partir de marqueurs paysagers déclassés telles que les châteaux-forts, les conduits routiers… mais aussi suivant des cycles de construction des territoires de défense centrés sur la citadelle de Bitche et relié à Landau ou Sarrelouis, mais aussi au basculement de la ville de citadelle (cité guerrière) à la ville de garnison. L’emprise militaire considérable s’évalue aux nombre de quartiers militaires, aux logements des familles mais aussi aux effectifs ou encore à l’aménagement du camp militaire de Bitche et son prolongement au-delà de la frontière (Ludwigswinkel), la multiplicité de casernes ou encore la dissémination de quantité d’ouvrages militaires attachés à la ligne Maginot à travers le territoire. Le Pays de Bitche, polarisé par sa ville de garnison connait depuis quelques années d’importantes transformations, depuis la dissolution du 4e régiment de cuirassiers courant 1997, suivi par celle du 57e régiment d’artillerie courant 2009. Pourtant, d’un point de vue historique, il semblerait que ces événements particulièrement traumatiques pour le territoire ne soient pas inédits, ils relèvent de cycles de militarisation/démilitarisation de ce territoire liées aux définitions progressives des frontières. L’importance stratégique du Pays de Bitche est liée cette construction des frontières et aux jeux de pouvoir qui se sont exercés dans la région alternant des phases de constructions/de remises en cause et de déconstructions de territoires de défense. De ce point de vue, il semble fondamental de retracer avec précision la trajectoire de l’histoire militaire du Pays de Bitche depuis le Moyen-âge à nos jours. Dans cette approche il faut tenir compte également des territoires abbatiaux notamment l’abbaye de Sturzelbronn dont la position frontalière traduit une forme d’organisation territoriale à explorer. En tout état de cause, les territoires de défense (de la présence militaire aux conséquences des combats et des destructions) semblent avoir très largement marqué le territoire (mentalement, socialement, culturellement, économiquement, écologiquement, etc.). Le fait militaire a favorisé la production d’un paysage selon une logique établie autour d’une politique de défense, avec des remises en cause progressives au fil des aléas géopolitiques (géographie militaire). De ce fait, il convient d’en retracer les divers processus au croisement de trois grands types d’indicateurs : 1/l’emprise physique et territoriale des frontières, casernes, camps, terrains, routes qui se reflètent aujourd’hui dans le paysage, 2/les effectifs (militaires de rang, conscrits, personnels civils) et 3/les multiples relations (sociales, économiques, politiques, etc.) entretenues avec le territoire au fil du temps.
Participants:
Denis Mathis, Emmanuel Chiffre, Fabien Hein, Christelle Loubet, Laurent Jalabert, Joël BeckPorteur: Anne Poszwa
Coporteurs: Laurence Mansuy Huault
Disciplines:
ArcheologieBiogeochimiePedologieMots clés:
Sols forestiersCalciumPhosphoreAutres nutrimentsPolluants organiquesCharbonnièresActivités militaires.Résumé:
Comprendre les facteurs déterminant la qualité des sols permet en partie d’expliquer la qualité des cours d’eau et des habitats aquatiques. Les forêts du Pays de Bitche (PdB) sont actuellement peu influencées par des activités agricoles ou industrielles, mais elles sont localement soumises à des activités militaires. Leur richesse en plateformes de charbonnage témoigne également d’une activité passée intense. Le rôle des résidus de charbons accumulés dans les sols a été investigué en 2018. Nos résultats suggèrent que les charbonnières pourraient améliorer la rétention de certains nutriments dans les sols. Des calculs de stocks d’éléments sont en cours pour préciser ces observations. L’un des nutriments essentiel, non étudié en 2018, est le phosphore. Or, des litières collectées sur des transects montrent un enrichissement en phosphore à proximité des charbonnières. Des mesures de qualité de l’eau de certains ruisseaux indiquent aussi des teneurs importantes en phosphore. Les charbonnières seraient-elles des réservoirs de phosphore expliquant ces tendances dans les litières et les eaux ? Et quel est le rôle des activités militaires, les tirs et explosions pouvant également disséminer du phosphore dans les écosystèmes proches ? Les objectifs de ce projet sont ainsi de compléter les travaux initiés en 2018 et d’estimer la qualité des sols et litières dans les forêts du PdB via (i) l’extension du nombre de charbonnières étudiées pour quantifier l’impact des activités de charbonnage et (ii) l’étude de sites proches de la zone militaire pour appréhender le rôle des tirs et explosions sur le cycle des éléments.
Participants:
Laurence Mansuy-Huault, Anne Gebhardt, Vincent Robin, François GuéroldPorteur: Jean-Luc Dupouey
Disciplines:
AnthracologieDendrologieEcologieGeohistoireMots clés:
ECOLOGIE HISTORIQUEFORETCHARBONNAGECOMPOSITION DES PEUPLEMENTSINVENTAIRE FORESTIERRESILIENCERésumé:
Dans le cadre de l'augmentation attendue de la pression de prélèvement en bois énergie dans les forêts françaises et européennes, des recherches ont été entreprises sur l'impact potentiel de ces prélèvements accrus sur les écosystèmes forestiers, leur fertilité minérale, leur biodiversité. Une des voies de recherche possible est de se tourner vers l'utilisation passée des forêts. Les forêts du Pays de Bitche offrent la possibilité de telles études à long terme car : (i) leur histoire est de mieux en mieux caractérisée grâce aux travaux des précédents projets du LABEX DRIIHM et (ii) ces travaux montrent que cette histoire est bien différenciée selon des zones géographiques bien identifiées, avec des zones ayant connues des trajectoires sylvicoles différentes. Dans le cadre du présent projet, nous étudierons l'impact sur la composition actuelle des peuplements de deux types d'exploitation du bois, en place jusqu'au début du XXe siècle : d'une part, les prélèvements sous forme de charbon pour les forges, d'autre part le bois utilisé directement pour les verreries. Ces deux usages se faisaient dans des parcelles bien différenciées, que nous avons pu relocaliser. Nous proposons de caractériser les peuplements forestiers (surface terrière par essences) par des inventaires dendrométriques précis, et selon un plan d'échantillonnage dense. En parallèle, nous comparerons la composition actuelle des peuplements avec celle retrouvée dans les charbons des charbonnières. Nous comptons ainsi tester le degré de résilience de ces écosystèmes vis-à-vis de pratiques sylvicoles anciennes différenciées : ont-elles laissé des traces aujourd'hui encore visibles ?
Participants:
Xavier Rochel, Vincent Robin, Pierre Montpied, Nathalie LeroyPorteur: Damien Ertlen
Disciplines:
ArcheologieBiogeographieGeographiePaleobotaniquePaleoenvironnementPedologieMots clés:
histoire agraireformes agrairesgéohistoirearchéologie environnementalearchives du solRésumé:
Ce projet regroupe des géographes, des archéologues et des paléo-écologues autour de la question des paysages agraires. Nous proposons de nous pencher sur la question des formes agraires et de leurs héritages dans le Pays de Bitche et plus particulièrement dans sa moitié Ouest dite découverte. Ces formes agraires, rideaux de culture, terrasses, tas d’épierrement formant un parcellaire… sont souvent partiellement conservées dans le paysage même quand elles ne sont plus fonctionnelles. Elles nous renseignent sur l’histoire du paysage et ses dynamiques d’évolution. Certaines formes sont hérités de l’Antiquité ou du Moyen Age tandis que d’autres ont seulement quelques décennies. A travers l’inventaire, la description et la compréhension de ces formes nous souhaitons améliorer le suivi des dynamiques paysagères en particulier dans le contexte spécifique de déprise agraire.
Participants:
Vincent ROBIN, Xavier ROCHEL, Loup BERNARD, Antonin NUSSLEIN, Pierre-Alexis HERRAULT, Dominique SCHWARTZPorteur: Jean-Luc Dupouey
Disciplines:
DendrologieEcologieGeohistoireMots clés:
RESILIENCEPEUPLEMENT FORESTIERCOMPOSITION DES PEUPLEMENTSINVENTAIRE FORESTIERRésumé:
Dans un contexte d’augmentation actuelle de la demande en bois énergie, nous proposons de nous pencher sur les effets à long terme des exploitations intensives de bois sur l’état des écosystèmes forestiers, par une approche d’écologie historique. Grâce à l’avancée des projets déjà en cours de l’OHM Pays de Bitche, nous pouvons maintenant caractériser la composition ancienne des peuplements forestiers en essences, en se basant sur les registres de martelages du XVIIIe siècle, ou sur les analyses de contenu des charbonnières. Dans le cadre du présent projet, nous comparerons la composition actuelle des peuplements forestiers, en essences et diamètres, avec celle que nous donne les registres de martelages, dans les mêmes parcelles. L’échantillonnage portera aussi bien sur le pays couvert que sur le pays découvert. De telles comparaisons de peuplements, sur les mêmes sites, n’ont été que très rarement menées. Nous étudierons les changements de diversité en essences, de proportion relative des diverses espèces, et de structure diamétrale des peuplements. Nous étudierons en particulier l’évolution de la place respective du hêtre et des chênes. Ce projet allie les acquis et compétences de disciplines complémentaires : géohistoire, paléoécologie, écologie et sylviculture actuelle. Il vise à mieux prévoir les effets des variations de niveau des prélèvements de bois, dans une région où production et conservation sont deux objectifs affichés de la gestion.
Participants:
Xavier Rochel, Vincent Robin, Pierre Montpied, Nathalie LeroyPorteur: Anne Poszwa
Coporteurs: Laurence Mansuy-Huault
Disciplines:
ArcheologieBiogeochimiePedologieMots clés:
Sols forestiersnutrimentspolluants organiquesrôle des charbonnièresqualité actuelle des milieuxRésumé:
Reconquérir ou préserver la qualité des habitats aquatiques passe par une compréhension des facteurs expliquant la qualité des cours d’eau. Dans les milieux forestiers peu influencés par les activités agricoles ou industrielles, une partie de la qualité des cours d’eau s’acquiert par interactions avec les constituants solides lorsque l’eau percole à travers les profils de sols. Cette qualité est très variable en fonction du type de sol et des constituants le caractérisant. Mais certaines activités anthropiques historiques ont pu également modifier la qualité des sols et impacter la qualité des eaux de surface à plus ou moins long terme. Les forêts vosgiennes du Nord du Pays de Bitche (PdB) sont riches en plateformes de charbonnage témoignant d’une activité anthropique intense utilisant la ressource ligneuse dans le passé. Ces anciennes charbonnières sont actuellement étudiées pour reconstituer l’histoire des écosystèmes forestiers de cette région. Alors que les résidus de charbons sont très visibles et créent un horizon spécifique dans les profils de sols de charbonnières étudiées, l’effet de ceux-ci sur les propriétés des sols n’a pas encore été étudié. L’objectif de ce projet est ainsi d’évaluer les propriétés chimiques et physiques des sols impactés ou non par cette activité ancienne au niveau de deux charbonnières du PdB. L’originalité de la démarche proposée s’appuie sur la recherche du rôle des charbonnières en tant que sources ou puits à la fois de nutriments mais aussi de polluants organiques (composés aromatiques polycycliques) à l’échelle de la placette puis en extrapolant à l’échelle d’un bassin versant.
Participants:
Laurence Mansuy Huault, Vincent Robin, François Guerold, David Gocel-Chalte, Anne GebhardtPorteur: Denis Mathis
Coporteurs: Emmanuel Chiffre
Disciplines:
EconomieGeographieGeohistoireHistoireSociologieMots clés:
Géohistoire du fait militaireDynamiques paysagèresStructuration d'un territoire de défensePersonnels militairesMutations territorialesRésumé:
Par sa situation géographique aux confins de la France et de l’Allemagne et son importance stratégique, le Pays de Bitche (Moselle) possède un riche passé militaire qui a structuré son territoire. Les infrastructures militaires ont durablement marqué le paysage (citadelle, ouvrages de la Ligne Maginot, camps, casernes). Par ailleurs, les études d’impact socio-économiques soulignent globalement le poids significatif de de l’armée pour la vie locale. Par conséquent, la présence militaire doit être considérée comme un élément clé pour la construction et la compréhension du territoire. Or Bitche connait depuis quelques années d’importantes transformations avec les fluctuations des effectifs militaires, depuis la dissolution du 4e régiment de cuirassiers courant 1997, suivi par celle du 57e régiment d’artillerie courant 2009. Ainsi, l’étude des processus socio-historiques liés à cet héritage permettra de retracer l’histoire sociale et paysagère et d’accompagner les mutations de cet ancien espace de défense. Les objectifs du projet seraient de parvenir à embrasser progressivement les aspects politiques, culturels, sociaux et économiques du Pays de Bitche au prisme de l’histoire de la présence militaire sur le territoire.
Participants:
Emmanuel Chiffre, Melaine Cervera, Fabien Hein, Joël Beck, Jean-Yves GoetzmannPorteur: Benjamin Cancès
Coporteurs: Pascale Bauda, Vincent Robin
Disciplines:
BiogeochimieBiologieEcologiePaleoenvironnementPedologieMots clés:
TourbièreComposition ChimiqueDiversité VégétaleDiversité MicrobienneContaminants PyrotechniquesEléments Traces MétalliquesArchiveTempsRésumé:
Les tourbières remplissent de nombreuses fonctions écologiques essentielles (biodiversité, rôle dans le cycle de l’eau, puits de carbone, etc…) et présentent un grand intérêt patrimonial (reconstitutions paléo-environnementales). Ce sont aussi des milieux fragiles qui ont été, et qui sont encore, fortement impactés, directement ou indirectement, par les activités humaines. Depuis plusieurs siècles, le Pays de Bitche est notamment structuré autour de l’activité militaire. A travers ce projet interdisciplinaire qui combine écologie, microbiologie et géochimie, une attention particulière sera portée sur les complexes tourbeux situés au cœur du camp militaire et classés sites Natura 2000. La datation et l’identification de spectres taxonomiques en pollens, macro-restes végétaux et micro-organismes de séquences organiques tourbeuses permettront de reconstituer l’évolution des conditions environnementales à l’échelle locale et territoriale au cours des derniers siècles. La nature des contraintes anthropiques, notamment militaires, qui pèsent ou ont pesé sur ces milieux sera évaluée par l’identification d’espèces bactériennes indicatrices et par la détermination des teneurs en éléments traces métalliques et en composées pyrotechniques. Cette étude devrait également permettre de préciser le rôle joué par les tourbières dans la rétention des polluants. L’ensemble des connaissances acquises sur le fonctionnement biogéochimique de ces milieux pourra alimenter les politiques de gestion et de communication.
Participants:
Jessy Jaunat, Pascale Bauda, Vincent Robin, Béatrice MarinPorteur: Fabien Hein
Coporteurs: Simone Orzechowki
Disciplines:
EcologieGeohistoireLitterature et civilisation allemandesSociologieMots clés:
Services publicsmodes de vieimpacts environnementauxmutations territorialesenquêtes qualitativesenquêtes quantitativescartographiesRésumé:
Ce projet de recherche cherche à caractériser la dynamique des services publics au Pays de Bitche depuis les années 1990 à l’aune des modes de vie et de leur impact environnemental dans l’objectif de pouvoir mieux cerner les mutations du territoire. Dans la continuité des travaux réalisés en 2016 et 2017, ce projet vise à renforcer les données concernant les relations hommes-milieux au Pays de Bitche au moyen d’enquêtes quantitatives/qualitatives et de productions cartographiques.
Participants:
Simone Orzechowski, Melaine CerveraPorteur: Fabien Hein
Coporteurs: Simone Orzechowski
Disciplines:
EcologieLitterature et civilisation allemandesSocio-anthropologieMots clés:
Caractéristiques sociologiquesattachement au territoirerapport à la naturerapport à l'écologieinterculturalitédynamiques transfrontalièresRésumé:
Dans la continuité des travaux réalisés en 2016, ce projet vise à renforcer les données concernant les relations hommes-milieux au Pays de Bitche sur la base d'une enquête quantitative et qualitative à triple détente. Les données recueillies constitueront une partie du socle de connaissances de l'OHM PdB.
Participants:
Simone OrzechowskiPorteur: Jessy Jaunat
Disciplines:
BiologieChimieGeohistoireGeologieHydrologieMots clés:
Eau souterraineGrès du Trias InférieurContamination pyrotechniqueTransfertsMicroorganismesRésumé:
Depuis plusieurs siècles, le Pays de Bitche est structuré autour de l’activité militaire, entrainant des pollutions environnementales avérées. La commune et le camp militaire de Bitche sont situés à l’aplomb d’une zone de recharge préférentielle de l’aquifère des Grès du Trias Inférieur, ressource stratégique pour l’alimentation en eau potable à l’échelle locale et inter-régionale. Etant donné les possibilités de transferts des composés pyrotechniques de la surface vers les eaux souterraines, il apparait indispensable aujourd’hui de détecter, localiser et quantifier une éventuelle contamination des eaux souterraines par les activités militaires passées et actuelles. L’évolution des munitions utilisées et les changements de pratiques au cours du temps, liés aux différentes activités militaires qu’a connu le camp de Bitche, seront également pris en compte dans l’analyse des résultats afin de définir une variabilité spatiale et temporelle des impacts sur la qualité de l’eau souterraine. L’approche historique, hydrogéologique et géochimique sera complétée par une approche microbiologique pour quantifier la présence de microorganismes au sein de la nappe et évaluer leur adaptation/interaction à/avec une pollution de type pyrotechnique. Leur rôle potentiel dans l’abattement de la pollution pourra ainsi être étudié dans un second temps. Ce projet s’inscrit dans une démarche exploratoire à finalité à la fois fondamentale et appliquée. Les résultats obtenus permettront de répondre concrètement à des interrogations sur la qualité de l’eau de consommation. Ils serviront d’outils pour la gestion qualitative de la ressource en eau du Pays de Bitche, à destination des gestionnaires de cette ressource.
Participants:
Benjamin Cancès, Béatrice Marin, Pascale BaudaPorteur: Sandrine Banas
Coporteurs: Fabien Hein, Hervé Levilain
Disciplines:
Ecologie de la santeEntomologieMedecineSociologieSante publiqueMots clés:
Maladie de LymeborréliosetiquesIxodescontaminationhandicapRésumé:
Malgré la déprise sociale importante du Pays de Bitche, la forêt reste un espace multifonctionnel dynamique. Différentes activités telles que la sylviculture, la chasse et activités de loisirs y sont organisées mais sont susceptibles de se transformer, amenant de nouvelles questions touchant aux relations à « l’environnement » en particulier au regard de la maladie de Lyme qui semble, dans le pays de Bitche comme sur le plan national, être une préoccupation. Sur le plan médical et écologique, La maladie de Lyme ou borréliose est une maladie infectieuse, liée à la présence d’animaux sauvages forestiers. Les agents bactériens pathogènes démontrent des capacités d’adaptation au sein de leur vecteur, les tiques Ixodes et de leurs seconds hôtes, les oiseaux, les mammifères sauvages ou domestiques et l’Homme accidentellement. Des signes cliniques liés à la dissémination de cette bactérie sont visibles chez l’Homme. Il existe peu de données sur les contaminations des animaux sauvages. La maladie de Lyme mettant au centre la question des relations entre activités sociales, « nature » et santé, c’est dans une perspective pluridisciplinaire que ce projet voudrait établir une cartographie des zones contaminées et une analyse épidémiologique dans le pays de Bitche. Elle s’appuie pour cela sur une méthodologie participative visant à dégager les éléments d’une « épidémiologie populaire », partant des savoirs des acteurs du terrain (professionnels de santé, chasseurs, randonneurs, etc.) pour établir cette cartographie des lieux, de la situation, des effets sur les pratiques et les conséquences en termes de santé et de retentissement (douleurs, gênes fonctionnelles).
Participants:
Fabien Hein, Hervé LevilainPorteur: Annik Schnitzler
Disciplines:
BiogeographieDendrochronologieDendroclimatologieDendrologieEcologiePhytosociologieSociologieMots clés:
Architecture forestièreClimatologieEcologieDendrologieDendrochronologieDéshérenceDynamique forestièreHistoireGestion forestièreRésumé:
Ce projet est en lien avec des projets de recherche en cours dans le périmètre de l’OHM, à savoir : « Dynamiques paysagères et héritages en Pays de Bitche » de Xavier Rochel (AAP OHM 2016), et « CharPyBi : Etude des Charbonnières Pays de Bitche » de Vincent Robin (PEPS Mirabelle 2016), et la thèse de doctorat de David Chalté (Déterminant spatio-temporel de la qualité des cours d’eau dans un contexte de déprise et de modification des activités), rôle de facteurs du passé, enjeux de la restauration – Université de Lorraine – RP2E-LIEC- 2016-2018). Nous centrerons le projet sur l’étude des caractéristiques architecturales des hêtraies-chênaies du 18ème siècle, grâce à un outil précieux : la description des forêts de la région de Biche publiée dans l’Atlas Topographique de Bitche. L’idée majeure est d’identifier les réponses de ce type forestier aux événements historiques du 16ème au 18ème siècle par l’analyse de ces données. En particulier, il semblerait d’après les données de l’atlas, que la déshérence induite par la Guerre de Trente Ans a eu des impacts significatifs sur la dynamique forestière avec apparition d’ilôts de vieux bois dans certains vallons ou sommets éloignés des villages. Ces îlots sont des signes très positifs de maturation sylvigénétique, quoique des interrogations subsistent sur les réactions des arbres structurants de la canopée à un abandon soudain des pratiques sylvicoles comme une sénescence précoce des chênes dans certains secteurs. La dendrologie et la dendrochronologie sont des outils précieux qui permettent d’interpréter ces écrits sous réserve de trouver quelques arbres âgés de plus de 2 siècles. L’approche dendrochronologique aidera également à évaluer les réponses des chênes et hêtres du 19ème siècle (fin du Petit Age Glaciaire ; évolution des usages forestiers). Ces données ont une portée appliquée au regard des changements climatiques en cours.